A PROPOS DE...

Michel Béjar découvre la danse à Lyon, où il se forme au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse. Très tôt, il s’attache moins à la virtuosité qu’au pouvoir expressif du mouvement, à ce langage silencieux qui relie les êtres et ouvre des passages entre les mondes.

Sa carrière d’interprète le porte d’abord en Allemagne, puis en France, au sein de compagnies où il traverse les univers de Balanchine, Béjart, Malandain, Kylian, Forsythe, Kelemenis, Brumachon et bien d’autres.

Soliste généreux, il aborde chaque rôle comme une rencontre : avec une musique, un imaginaire, une part de lui-même qui se révèle sur scène. Ses années d’interprétation façonnent sa vision du geste, nourrie d’écoute, de précision et d’une profonde musicalité.

Peu à peu, c’est la création qui s’impose. À l’Opéra de Nice, il signe sa première chorégraphie, ouvrant la voie à une recherche personnelle où la fluidité, le relief et la vérité du mouvement tiennent l’essentiel. Entre Europe, Asie et Afrique, il multiplie les collaborations, enseigne, transmet, dirige, façonne. De Shanghai à Dakar, de Ljubljana à Séoul, son approche se nuance, s’affine, se colore d’autres cultures, d’autres rythmes, d’autres manières d’habiter la scène.

Comme maître de ballet au Royal Swedish Ballet puis au Aalto Ballett Theater Essen, il accompagne les danseurs dans leur chemin artistique, guidant leurs gestes vers une présence plus ancrée, plus habitée. Il crée Plaisirs, pièce lumineuse inspirée des fêtes de Versailles, et poursuit son travail de dramaturgie du mouvement.

Depuis 2016, il cultive la liberté du freelance : mises en scène, créations originales, enseignement auprès de compagnies et d'écoles internationales, œuvres revisitées comme son Corsaire de 2021, entièrement repensé tel un récit nouveau.
Son univers chorégraphique se déploie dans la rencontre : celle du corps et de la musique, du souffle et du silence, de l’interprète et de l’espace. Il y cherche l’essentiel : un mouvement qui raconte, qui révèle, qui relie.

Pour Michel Béjar, danser et transmettre sont une seule et même manière d’être au monde : attentive, sensible et profondément humaine.